Expertise

Axe 1 : Émergence d’indicateurs d’évaluation à partir du terrain de l’expertise.

Le premier axe du projet ETAPE entend faire émerger du terrain des indicateurs pertinents 
pour saisir les effets du passage en formation pour des jeunes sans diplôme. La méthodologie
 retenue pour procéder à cette expertise est le recueil d’entretiens biographiques à travers un 
suivi de cohortes. Trois entretiens sont réalisés avec chaque stagiaire enquêté à trois moments 
du parcours de formation : à l’entrée, à la sortie et six mois plus tard. Au-delà du recueil de la 
trajectoire individuelle permettant de saisir l’origine sociale et le parcours suivi en amont de 
l’entrée en formation, il s’agit de s’intéresser à toutes les sphères de la vie du jeune et pas 
seulement à son parcours de formation et d’emploi. Les entretiens entendent aborder la
 situation familiale, mais aussi les questions de santé, de revenu, d’ancrages territorial et 
institutionnel… Les stagiaires sont également suivis à l’occasion d’observations d’ateliers en
 centre de formation et de stages en entreprise. Ces données sont complétées par une enquête 
sur la structure elle-même : les responsables et formateurs sont interrogés, les modalités 
d’information puis de recrutement des jeunes sont observées et les ressources mises à
 disposition étudiées. Les conseillers mission locale, principaux prescripteurs de formation, ont aussi été interrogé afin de mieux saisir les critères d'orientation des jeunes vers tel ou tel dispositif ainsi que les contraintes qui pèsent sur leur pratiques. Enfin, la parole des tuteurs en entreprise ayant encadré quelques uns des jeunes enquêtés fut également recueillie pour mieux comprendre leur(s) rôle(s) dans le parcours des jeunes, leurs rapports aux dispositifs d'insertion, leurs points de vue sur les jeunes encadrés, etc.

De ce diagnostic partagé émergera des pistes méthodologiques et de nouveaux indicateurs 
d’évaluation des dispositifs et des effets du passage en formation sur les trajectoires des 
jeunes qui seront discutés à l’occasion de rencontres entre chercheurs et professionnels du
secteur. Mais les pistes d’investigations pourront également être impulsées par les discussions
 collectives entre chercheurs, pouvoirs publics et professionnels de l’insertion et de la 
formation. Ainsi les deux axes s’articulent et se nourrissent l’un l’autre.